Le référencement social et le référencement naturel sont complémentaires. Ils participent à une stratégie globale d’amélioration de la visibilité des contenus par les moteurs de recherche. Une stratégie de référencement social permet d’optimiser son référencement naturel.
SMO et SEO
Le SMO (Social Media Optimisation), aussi appelé référencement social, consiste à s’appuyer sur les réseaux sociaux pour développer une image de marque positive de son site web. Logiquement, SMO et SEO (référencement naturel) fonctionnent en corrélation, car la notoriété apporte plus de trafic et plus de visibilité.
Les études montrent clairement que les pages ou les contenus les plus likés ou les plus partagés sur les réseaux sociaux, obtiennent un bien meilleur classement dans les pages de résultat des moteurs de recherche par rapport à ceux qui n’apparaissent sur aucune plateforme sociale.
Il y a donc une très forte corrélation entre SMO et SEO. Pour être bien référencé par les moteurs de recherche, il faut bien sûr du contenu de qualité et pertinent dans ses pages, mais l’idéal est de mettre en avant ses dernières avec une forte présence sociale.
L’impact des réseaux sociaux sur le référencement
Le signal social est l’interaction entre le contenu d’une page web et un réseau social. La popularité décrochée par un contenu sur les réseaux sociaux se manifeste par des « signaux » plus ou moins pris en compte par Google.
Le signal social se décline sous trois formes :
- Le visionnage d’une vidéo ou d’une présentation reliée à un site web, sur un réseau dédié (Youtube, Slideshare)
- Une mention d’appréciation publiée sur un réseau social (« like » sur Facebook, « retweet » sur Twitter, partage sur Linkedin, etc…)
- Un lien posté sur un réseau social renvoyant à un site web.
Pus un contenu affiche de mentions d’appréciation ou de partages, plus il gagne en popularité et plus il devient viral. Et pour les moteurs de recherche, la viralité, c’est dire l’importance que peut prendre un contenu sur le web, influe directement sur le classement dans la liste des résultats.
Google et les réseaux sociaux
Pour autant Google ne veut pas faire la part trop belle aux réseaux sociaux. La pertinence du contenu d’un site reste le critère privilégié par le moteur de recherche américain dans ses algorithmes. Matt Cutts, haut responsable chez Google exclut un référencement qui ne s’appuierait que sur le SMO au détriment du contenu et ses déclarations vont bien dans ce sens : «les signaux provenant des réseaux sociaux ne sont directement pris en compte et les pages des réseaux sociaux sont considérées comme des pages web classiques ».
En résumé, avoir un fort engagement sur les réseaux sociaux, sans contenu digne de ce nom, n’est pas très utile. Pour autant, en laissant entendre que les pages des réseaux sociaux sont comptabilisés comme des pages web classiques, on comprend qu’à minima les réseaux sociaux ont un effet indirect sur le référencement naturel.
La faiblesse des signaux sociaux
Concernant Google et les réseaux sociaux, il y a deux courants : ceux qui pensent que le moteur de de recherche américain ne pourra pas continuer longtemps à ignorer le rôle grandissant des signaux sociaux sur le web ; et ceux qui au contraire sont persuadés que ces signaux resteront encore secondaires un moment.
Pour les derniers cités, les signaux sociaux sont encore trop falsifiables ou manipulables : il existe en effet des techniques pour générer des « like » Facebook ou engranger des faux « followers », notamment en les achetant. Il est donc possible de rendre artificiellement une publication très populaire et d’en améliorer sa visibilité. Par ailleurs, les partages sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours garant de pertinence pour les internautes.
Enfin, les réseaux sociaux ne font pas encore l’unanimité dans le monde de l’entreprise :
- 1% seulement du trafic e-commerce provient des plateformes sociales.
- 1 cadre supérieur sur 2 n’est pas convaincu par les réseaux sociaux.
- 85% des entreprises n’utilisent pas les réseaux sociaux.
- Le mailing génère encore de bien meilleurs résultats en termes de conversion.
En conclusion, les signaux sociaux ne doivent pas être isolés, mais plutôt initiés dans une stratégie globale de référencement qui intègre d’autres indicateurs.
L’interaction : clé de voûte du référencement social
Une présence accrue sur les réseaux sociaux, prise indépendamment du reste, ne permet pas d’obtenir un bon référencement. Ce qui fait la valeur ajoutée du référencement social, c’est la façon dont vous gérez votre présence, à savoir : les interactions.
Il est donc nécessaire pour utiliser les réseaux sociaux de façon optimale, de :
- élaborer et mettre en place une stratégie ; définir la cible ; toucher et impliquer votre communauté.
- définir vos actions suivant le réseau social : les communautés virtuelles de Facebook, Twitter, Youtube, Linkedin ne répondent pas aux mêmes besoins et aux mêmes attentes.
- ouvrir des comptes dans ces différents médias sociaux et cibler des groupes en lien avec votre domaine de compétences.
- se constituer une communauté : suivre des comptes qui sont susceptibles de vous suivre également, envoyer des demandes d’amis à vos contacts ou connaissances issus du même domaine d’activité que le vôtre, etc…
- se préoccuper de la e-réputation des membres de votre communauté : si un grand reprend vos contenus, vous bénéficierez de sa notoriété et il vous transmettra un peu de légitimité sur les pages qui l’intéressent. Une étude de 2012 montre les effets que peuvent susciter des tweets sur la visibilité d’un contenu (à partir de 50, les effets sont visibles, au-delà de 1000, ils sont spectaculaires)
Référencement naturel et référencement local : les deux font la paire
Même si les signaux sociaux ne sont pas considérés « brut de décoffrage » par Google, ils ont un impact sur le référencement naturel, lorsqu’ils sont en corrélation avec le SEO (SMO+SEO=optimisation idéale), et qu’ils produisent de l’interaction au sein de votre communauté.
L’effet boule de neige que peuvent générer les signaux sociaux ne peut avoir lieu que si un contenu de qualité est diffusé. De la qualité d’une publication dépend sa popularité et donc l’augmentation du trafic de la page et sa visibilité sur les moteurs de recherche.