Google : entre diktat et comment répercuter l’impôt…
Ça y est ! Repoussé fin 2020 quand l’état français avait suspendu sa décision de taxer les GAFA (ou GAFAM) pour laisser le temps à une négociation internationale, Google a donc pris sa décision : à compter du 1er mai 2021, des frais seront ajoutés à la facture Adwords ou au relevé pour les annonces diffusées.
En effet, vous avez peut-être reçu récemment un mail dans lequel Google indique officiellement que les annonces diffusées en France (et c’est le cas pour certains de nos voisins européens qui se retrouvent dans la même galère !) auront « des coûts d’exploitation réglementaires de 2 % » qui seront ajoutés à la facture ou au relevé.
La raison invoquée est que ces frais sont « destinés à couvrir une partie des coûts liés au respect de la réglementation relative à la taxe sur les services numériques en vigueur dans ces pays ».
Donc, ce surcout lié à la taxe GAFA,
Google le fait payer aux annonceurs français !
Pour rappel, les services numériques taxables étaient définis comme : (impots.gouv.fr)
- la fourniture de prestations de ciblage publicitaire en fonction des données des internautes, qu’il s’agisse ou non de données personnelles . Ces services incluent notamment les services ciblant les messages publicitaires en fonction des requêtes au sein des moteurs de recherche ;
- la mise à disposition d’un service de mise en relation entre internautes, que ce service permette ou non à ces internautes de réaliser des transactions directement entre eux ;
- la vente de données collectées en ligne à des fins de ciblage publicitaire.
En d’autres termes, cette taxe concerne deux types de services numériques : les services d’intermédiation, places de marché ou plateformes numériques qui permettent à un utilisateur localisé en France d’entrer en contact avec d’autres utilisateurs en vue de la livraison/fourniture de biens ou services et la vente de services publicitaires ciblés par une plateforme qui s’appuie sur les données récoltées lorsque des utilisateurs la visitent, d’où les 5 GAFAM visés.
La taxe a donc été calculée en appliquant un taux de 3 % sur le montant des sommes perçues en contrepartie des services numériques taxables rattachables à la France.
En précisant que seules les entreprises pour lesquelles les revenus tirés de ces services avaient dépassé, en 2018, le seuil de 750 millions d’euros au niveau mondial dont 25 millions d’euros sont rattachables à la France, ou celles appartenant à un groupe ayant les mêmes caractéristiques, étaient redevables de la taxe.
Les pauvres !
Selon le ministère de l’économie, la « taxe sur les services numériques » était censée rapporter 400 millions d’euros à l’Etat en 2019 et 650 millions en 2020. Afin de relier l’activité économique d’une multinationale du numérique au territoire dans lequel elle se développe, la taxe française se base – comme la proposition européenne initiale – sur l’idée que c’est l’activité de l’utilisateur qui crée sa valeur. (www.touteleurope.eu)
CONCLUSION : l’imposition supplémentaire infligée à Google sera donc supportée par les annonceurs présents sur Adwords… et il est fort probable que les autres GAFAM fasse de même sur leurs plateformes (déjà fait par Apple sur les développeurs et par Amazon sur les vendeurs) qui, elles de leur côté, génèrent des milliards en terme de recette !<
On croit rêver, non ! Alors, réagissons à notre petit niveau !
Comment ?
Vous effectuez des recherches sur le moteur de recherche Google, alors
boycottez ses annonces commerciales Adwords !
Certes, c’est relativement difficile en tant qu’annonceur (surtout en B2C car pour les internautes cela est souvent un automatisme de cliquer sur les premières réponses, une solution de facilité ou d’ignorance de son caractère commercial), mais en tant qu’internaute/utilisateur vous-même et connaissant l’existence de ce caractère publicitaire, c’est alors plus facile d’aller chercher les réponses naturelles un peu plus bas…
Comment reconnaitre les annonces Adwords (car elles ont bien évoluées depuis le début et il les a bien cachés…) :
il ne reste plus qu’à les identifier dans les premières réponses données (au maximum de 4) par le moteur par un petit « Annonce » avant l’url du site mis en avant.
Et n’hésitez pas à faire suivre autour de vous ce post !
Plus on sera nombreux à l’appliquer, plus ses recettes baisseront et plus nous montrerons notre désapprobation !!!
(et en espérant que l’agence de référencement naturel eGate ne soit pas déréférencée…)