Les règles du référencement naturel changent constamment au gré des exigences de Google. De plus, la concurrence est rude pour prendre les premières places du classement si convoitées.
Ces facteurs ont fait émerger un nouveau phénomène appelé negative SEO.
Les professionnels du marketing digital doivent comprendre son fonctionnement et maîtriser les techniques permettant de protéger leur marque ou leur site contre cette menace.
Les manifestations et causes du référencement négatif
Lorsqu’un site web est victime de negative SEO, les événements suivants peuvent se produire, séparément ou simultanément :
- blocages ou bugs fréquents ;
- ralentissement du chargement ;
- interruption du trafic provenant des référents habituels ;
- explosion des avis négatifs en ligne.
Pour y parvenir, les saboteurs utilisent différentes méthodes de black hat SEO :
- piratage ;
- attaque DDoS (perturbation ou indisponibilité d’un service) ;
- envoi de liens spam en masse vers le site ;
- création de faux profils sur les réseaux sociaux…
Il en résulte pour les victimes un déclassement dans les résultats des moteurs de recherches et une mauvaise réputation, puisque les performances du site sont une composante majeure d’une expérience utilisateur de qualité.
Les meilleures techniques pour se protéger du negative SEO
Pour éviter de perdre le fruit de plusieurs mois, voire plusieurs années d’efforts en matière de référencement naturel, la mise en place d’une protection est indispensable. Par ailleurs, une démarche préventive est moins coûteuse qu’une démarche corrective. Voici les techniques les plus efficaces pour améliorer la sécurité de son site :
- paramétrer la messagerie mail Google pour recevoir des alertes en cas d’anomalie : non-indexation des pages, connectivité au serveur interrompue ou instable, attaque par logiciel malveillant, pénalité manuelle infligée par le moteur ;
- vérifier que le site ne reçoit pas des backlinks de mauvaise qualité ou des redirections envoyées par des spammeurs au moyen d’outils comme Ahrefs ou Open Site Explorer ;
- surveiller une éventuelle disparition des meilleurs liens retours en trackant les URL correspondantes. Privilégier son propre nom de domaine plutôt qu’une adresse Gmail ou Yahoo pour communiquer avec le webmaster limite le risque que ce dernier supprime les backlinks sur la base d’une requête frauduleuse provenant des hackers ;
- éviter les contenus dupliqués, synonymes de mauvais référencement par Google. En effet, le ranking d’un site dépend notamment de la qualité des contenus qui y sont proposés, c’est-à-dire uniques, avec une longueur suffisante, avec des informations pertinentes, une présentation bien aérée et hiérarchisée. Pour préserver le site d’un déclassement, il faut vérifier que le contenu n’est pas utilisé ailleurs que sur le site web d’origine grâce à des logiciels tels que Copyscape ;
- gérer les critiques en ligne, en répondant aux clients mécontents ou en signalant les faux avis en nombre et/ou à répétition publiés par des concurrents. Google My Business et les sites web d’évaluation sont précieux pour parer aux attaques via de mauvaises critiques.
Enfin, même si le negative SEO représente une menace à prendre avec le plus grand sérieux, toute baisse de performance d’un site (lenteur du chargement, plantages) n’y est pas forcément liée. La priorité doit être de vérifier l’existence d’une éventuelle attaque sur le serveur avant de se pencher sur les autres paramètres techniques.