À l’occasion du SEO Camp’Us, Sacha Morard, DG de Moarty et Guillaume Giraudet, CEO de 209 Agency sont revenus sur l’impact des performances d’un site sur son référencement. Sans surprise, les sites qui mettent trop de temps à se charger voient leur référencement plombé… mais ce n’est pas tout.
Temps de chargement élevé = référencement pénalisé
Alors que les sites sont de plus en plus chargés, ceux qui se révèlent moins performants n’ont quasiment plus aucune chance d’être bien référencés. Sur les 3 dernières années, le poids moyen des pages a en effet doublé et en parallèle le nombre de scripts a quadruplé ce qui a résulté en un allongement sensible du temps de chargement.
Bien évidemment cet allongement est directement dommageable pour la capacité du site à générer des revenus, sans compter son impact sur le référencement. Par exemple, un site prenant entre 100 et 1000 millisecondes de chargement compte en moyenne 3,94 visites par page, un chiffre qui descend à 1,27 pour les sites prenant entre 3000 et 4000 millisecondes pour se charger.
Quelles solutions pour améliorer les performances de votre site ?
C’est une question complexe, car il n’y a pas de recettes miracles tant les variables entrant en jeu sont nombreuses. La première étape est de procéder à un diagnostic pour distinguer les points à améliorer. Pour ce faire heureusement de nombreux outils sont au service des webmasters comme PageSpeed Insights, Yslow, GT Metrix ou encore Webpage Test. Il est important de comprendre les différentes données qu’ils analysent afin de pouvoir établir une analyse pertinente.
Le Load Time qui représente le temps que met une page à se charger en totalité n’est par exemple pas très représentatif de la qualité perçue par l’internaute puisque rares sont les personnes qui attendent qu’une page soit complètement chargée avant de commencer à la consulter. Plus pertinent est le Start Render qui correspond au laps de temps mis pour que les premiers éléments s’affichent. C’est ce dernier qui influe le plus sur l’impression de vitesse de chargement perçue par l’internaute.
L’indice Visually Complete décompte le temps mis à l’affichage de tous les contenus visibles, il est donc plus court que le Load Time qui tient également compte des éléments non visuels.
Le Speed Index est la mesure la plus fiable de la qualité de l’expérience utilisateur puisqu’il mesure la vitesse d’affichage du contenu situé au-dessus de la ligne de flottaison. Il attribue ensuite un score global à cette performance : plus ce dernier est bas plus le rythme d’affichage est rapide.
Le Time To First Byte est le temps mis entre l’envoi de la requête au serveur et la réception du premier octet, il est donc représentatif des performances du serveur.
Trois chantiers d’amélioration
Pour améliorer la performance globale d’un site, il est nécessaire de jouer sur les 3 tableaux : frontend, middle-end et backend.
– Le backend (Time to First Byte) influe directement sur la rapidité de crawl des robots de Google. Dans un laps de temps donné, plus celui-ci est faible et plus le nombre de pages qu’ils peuvent indexer est élevé. Le référencement s’en trouve donc facilité et – mécaniquement – amélioré.
En travaillant sur la mise en cache, il est possible d’améliorer le temps de réponse du site puisque les ressources statiques sont gardées en mémoire directement dans le cache. C’est tout à fait faisable pour des images et même pour des pages entières. Plus besoin pour l’internaute d’attendre que la requête transite par le serveur d’application puis par la base de données ce qui génère un gain en rapidité fort appréciable.
Une autre méthode reposant sur la mise en cache consiste à dupliquer un site web sur plusieurs serveurs aux locations géographiques très différentes. Ainsi, chaque internaute est automatiquement connecté avec le serveur le plus proche de lui ce qui contribue à diminuer le temps de chargement et à améliorer l’expérience utilisateur. Cette méthode, appelée CDN pour Content Delivery Network, permet de répartir la charge entre plusieurs serveurs mis en réseau plutôt que d’alourdir celle du serveur source.
– Le front-end est la composante la plus lourde, et donc la plus difficile à optimiser. Il reste cependant possible de gagner de précieuses dizaines de millisecondes en compressant des images ou en en modifiant la taille ou la définition ou encore en procédant à des améliorations au niveau CSS, HTML et JS à travers par exemple l’affichage prioritaire des éléments visibles des pages.
En procédant à une optimisation sur ces différents points et en appliquant d’autres bonnes pratiques de référencement, il est tout à fait envisageable de diminuer le taux de rebond tout en augmentant le temps moyen passé sur un site et le trafic qu’il génère.
Une réponse à “Pour booster votre référencement, faites attention aux performances de votre site”
[…] à l’avance vu que l’impact peut être majeur pour certaines entreprises (tout comme la vitesse de chargement d’un […]