Cette année 2020 est marquée par les problèmes sanitaires que nous subissons et les entreprises ne sont pas épargnées, que cela concerne l’activité commerciale, les contacts professionnels, l’organisation interne comme externe et les conditions de travail.
La question aujourd’hui est de savoir si cette situation a, a eu ou aura un impact sur l’évolution des stratégies digitales des PME ? Peut-on constater des changements sous forme de prise de conscience de la nécessité d’intégrer plus fortement le web, d’une accélération, voire d’une urgence pour impliquer encore plus internet dans la stratégie des entreprises ?
Une étude récente « PME et Site Internet en 2020 : Où en est la digitalisation ? », publiée en juin que vous pouvez consulter sur le blog de Sortlist, nous apporte quelques chiffres et réponses pour avancer dans cette réflexion et donner notre point de vue en tant qu’agence de référencement naturel.
Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, nous prendrons de cette étude une vision délibérément optimiste et constructive, en nous plaçant d’abord sur un axe B2B.
Tout d’abord, des confirmations en nous rappelant les avantages et bénéfices évidents de la digitalisation des stratégies des entreprises :
- Toucher une audience globale et garder le contact de manière continue : d’abord pour atteindre ses clients et communiquer avec eux (et la période de confinement n’a fait que renforcer cette constatation) mais aussi pour trouver des contacts commerciaux et faire du chiffre d’affaires (l’explosion des rendez-vous en visioconférence en atteste),
- Augmenter la visibilité et donc cette audience au niveau de la zone de chalandise (régionale mais encore plus, nationale et internationale),
- Développer l’image de marque de l’entreprise et sa vitrine, un atout de compétitivité,
- Économiser du temps et des ressources grâce aux ventes numériques,
- Organiser efficacement les ventes, le marketing et les services internes.
Les chiffres fournis (et quelques soient les études, à quelques différences minimes, la tendance de fond est la même), sont éloquents :
- 51% des consommateurs ont déclaré utiliser Google pour se renseigner sur un produit ou un service qu’ils envisageaient d’acheter en ligne,
- 60% des consommateurs ayant un smartphone expliquent qu’ils utilisent Google pour directement contacter les entreprises dont ils envisagent de devenir clients,
- 50% des personnes interrogées disent se servir de Google pour découvrir de nouveaux produits ou services,
- Et…3 milliards de recherche sont effectuées chaque jour sur Google !
Après ces statistiques, qu’en est-il de l’état des lieux au niveau digital et qu’elle a été l’évolution dans le temps de la stratégie des entreprises, d’abord en ayant développé un site internet :
Pour 65% des entreprises, c’est intégré depuis des années, pour 25% c’est en cours ou fait récemment, mais plus de 10% restent inflexibles ! Pour rester positifs, nous dirons qu’avoir un site web pour son entreprise est bien présent dans la stratégie des PME en tant que partie intégrante. C’est rassurant !
En ce qui concerne ceux qui ne sont pas convaincus, les raisons de ces blocages sont :
- Pas d’utilité (surtout dans l’industrie) : malheureusement mauvais argument car outre la notoriété (« ah, vous êtes leader… mais, on ne vous trouve pas dans Google !!! »), c’est bien maintenant la vitrine de l’entreprise : en B2B, tous les premiers contacts se font à travers les recherches en référencement naturel sur Google (c’est donc un marché colossal à la portée de l’entreprise) et la communication régulière à travers des solutions comme les FAQ, les newsletters, les mises à jour de documents permet d’entretenir et d’échanger avec sa clientèle stratégique : sa base installée.
- Pas de nécessité : nous ne reviendrons pas sur les avantages/bénéfices de la digitalisation présentés plus haut ; encore une fois, cela n’est qu’une évidence aujourd’hui et si certaines entreprises n’en sont pas convaincues, il faut espérer qu’elles soient dans des secteurs de niche et bien protégés.
- Une préférence pour les réseaux sociaux en termes de canaux d’acquisition et de fidélisation. En effet, certaines entreprises utilisent ces réseaux pour créer une relation avec leur audience cible et leurs clients. Mais certaines failles et risques limitent rapidement ces stratégies :
– être présent sur Facebook, Instagram ou Linkedin, mais pas de site Internet, bizarre ?
– risques/absences de contrôle sur les posts publiés et sur l’évolution des algorithmes,
– baisse tendancielle de la visibilité des réseaux sociaux (on en revient…) et modes qu’il faut suivre en permanence (snapchat, tiktok,…aujourd’hui). - Pour la question budgétaire, là aussi, nous passerons rapidement car mauvais argument également, le coût de développement d’un site internet est très abordable aujourd’hui et les compétences peuvent être outsourcées.
Troisième axe d’analyse intéressant : les pistes d’amélioration identifiées par les PME
- Le « mobile friendly » : l’adaptation du site web au mobile (« site responsive ») et ses performances sont effectivement stratégiques. Et évident lorsque l’on sait que les smartphones sont passés de 16,2% à 53,3% de parts de marché du trafic et que Google classifie un site internet en regardant d’abord sa version mobile.
- L’amélioration du SEO : relativement sous-estimée, c’est là pourtant que la différence et le retour sur l’investissement du site internet va se faire. Car un site internet qui n’est pas visible ne sert à rien !!! Il est donc nécessaire d’avoir une stratégie SEO de visibilité et des moyens conséquents car la concurrence est redoutable et être positionné en première page (75% des clics) de Google (part essentiel du trafic d’un site) est un travail important.
- La production de contenus de qualité : sujet difficile car compliqué et ambiguë. En effet, outre que produire des contenus textuels (documentations sous forme de pages internes, articles, actualités, FAQ, pdf, …) demande des ressources internes disponibles et importantes (même si on peut là aussi concevoir l’outsourcing, mais délicat suivant les métiers), le paradoxe est que personne ne lit sur internet !!! 5 secondes : c’est le temps que reste un internaute sur une page et les 3/4 des textes sont lus en diagonale…Non, on recherche sur internet l’essentiel et si vous arrivez à attirer l’attention de l’internaute, il vous contactera pour en savoir plus !
- En revanche, le « Pull Marketing ou Inbound Marketing » consiste à « tirer » le client vers le produit. L’entreprise, via un contenu informatif, créé un besoin ou un souhait chez le consommateur et suscite son intérêt afin qu’il vienne de son plein gré. C’est un investissement efficace sur le long terme générant une audience qualifiée et une relation de confiance avec ses clients, et sur cet aspect que l’entreprise doit se concentrer.
- Enfin, nous passerons rapidement sur les 2 derniers sujets : améliorer l’UX, car devrait être déjà pris en compte dans le développement du site (sinon lacune de la part du développeur) et améliorer la sécurité car là aussi paradoxe lorsque l’on voit l’utilisation des sites, blogs, forums, réseaux sociaux et autres médias par les jeunes générations qui n’ont pas l’air vraiment de soucier de leur vie privée…Il existait bien une réticence sur la sécurité des paiements mais qui a totalement disparue aujourd’hui.
En conclusion de cette étude (effectuée auprès de 500 PME de moins de 250 employés et qui ne dépassent pas 50 millions d’euros de CA annuel), nous pouvons tirer 3 enseignements : internet est bien considéré par les PME comme stratégique, que la période actuelle n’a fait que renforcer ce sentiment et que pour finir, le SEO est plus que nécessaire ! ha, ha !!!!
Une réponse à “2020 : COVID19 et stratégies digitales des PME”
[…] Les produits de première nécessité n’ont pas été les seuls à porter le succès de ces dernières. Une enquête menée par Kantar et Detail Online révèle que les consommateurs sont prêts à se fournir sur Internet pour des articles « non essentiels », notamment l’habillement et l’électroménager. Ces évolutions des comportements poussent les entreprises à enclencher la vitesse supérieure en matière de digitalisation. […]